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La grande déprime
11 août 2011

Chapitre deux


Au sortir du studio de télévision, Jean Sarkozy envoya un SMS à son père avec juste écrit :

ALOR ???

Puis, il ferma son mobile, alors que son attaché de presse, Steevy Boulay, lui donnait une tape amicale dans le dos.

-    « T’étais trop cool ! Tu t’en es super sorti ! »

Jean Sarkozy se fit tout sourire.

-    « Merci à toi. Le choix de Laurent Ruquier comme journaliste, c’était une super idée. Par contre, tu n’as pas trouvé que Michel Drucker était un peu agressif à mon égard ? »

-    Non, j’ai pas trouvé. Tu sais, Michel est vieux et ne veut pas décrocher, alors il voit des complots partout. Il faudrait que ton père lui donne une médaille ou un truc dans le genre, ça le calmerait. Et puis cette affaire de forêt domaniale abattue pour sa piste d’hélicoptère l’a beaucoup affecté.

-    Ils sont décidément très cons ces écolos ! Ils ne comprennent pas qu’un arbre, ça peut repousser…

Steevy Boulay et Jean Sarkozy se mirent à rire de concert.

Laurent Ruquier, suivi d’une véritable cour de jeunes gens arriva à grands pas vers eux. Tous ses assistants étaient sous contrat très longue durée, proche de la quasi servitude, technique que l’animateur avait connue chez son premier producteur et mentor, le Canadien Gilbert Rozon.
Quand le chef parlait, personne ne bronchait. Et quand le chef avait décidé de faire la fête toute la nuit, tout le monde sortait. Heureusement avec l’âge, l’ancien Havrais préférait profiter de ses multiples propriétés et était devenu très « popote » et soirées entre copains.

-    Alors, cela vous a plu ?

Laurent Ruquier regarda plus précisément Jean Sarkozy à travers ses lunettes épaisses, attendant une réaction qui n’arrivait pas.

-    Il faut dire qu’on avait bien préparé l’ensemble avec votre directeur de campagne Manuel Valls…

-    Oui, merci Laurent. C’était très bien, mais c’est ce que je disais à Steevy, j’ai trouvé que Drucker était assez agressif, surtout quand il m’a demandé si j’avais un programme économique…

-    Oh, il ne faut pas en vouloir, c’est sans doute à cause de la piste d’hélicoptère dans le Canard Enchaîné.

-    C’est ce que justement je disais… acquiesça Steevy Boulay.

Le visage de Jean Sarkozy se ferma un peu.

-    Enfin, moi j’y suis pour rien pour son histoire de piste d’hélicoptère. Et puis, ce n’est pas ma faute, s’il y a des lois à respecter.

-    Comme disait Balkany ! Lança Ruquier, sûr de son bon mot.

La cohorte d’assistants et Steevy riaient déjà de la vanne, aussi Jean Sarkozy se sentit obligé d’en faire autant, mais en son for intérieur il n’aimait pas qu’on se moque de l’ami de la famille.

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